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La citè ouvrière de Mina de São Domingos

Texte : Carina Marrero Leivas

Date : Septembre 2015

La Mine de São Domingos a été découverte en 1854 à travers des vestiges d’une ancienne mine romane, localisée au sud de Portugal, dans la région d’Alentejo. 

Les premières constructions minières et les travaux d’exploration et d’extraction du minéral du cuivre ont commencé en 1857 avec la direction de la Sociedad Especial Minera La Sabina, d’origine espagnole. En 1858, cette société en siège à Séville a loué la mine à un de ses ingénieurs, James Mason. « Entre août 1857 et les débuts de 1859, il a été suffisante pour la croissance des installations minières : l’équipement technique de superficie, indispensable à la concrétisation de l'exploration industrielle ; les premiers logements de la communauté minière engagée par les travaux initiaux [1] ».

Source : https://www.google.es/maps/

Les principaux éléments qui constituaient l’ensemble urbain-architecturel et industriel de la Mine de São Domingos étaient les suivants :

- les lieux d’exploration et d’extraction localisés dans les proximités de la ville ;

- les bâtiments et les installations industrielles, comme les bureaux, les hauts fourneaux, les moulins ;

- le chemin de fer qui communiquait la mine de São Domingos avec le Port de Pomarão, et

- la ville composée par les différents quartiers, ainsi que les bâtiments de services et les zones d’usage public.

En 1862 sous la direction de l’anglais James Mason, un chemin-de-fer a été introduit sur place. Une fois le minéral trituré, il se déplaçait par train jusqu’au Port Fluvial de Pomarão dans la rivière Guadiana. Ce port inauguré en 1859, facilitait le commerce avec l’Angleterre pour sa connexion à l'océan. Au long de tout le chemin-de-fer des installations qui répondaient au centre industriel de São Domingos ont été aussi introduites. Également, l’activité minière exigeait de main-d'œuvre, pourtant les entrepreneurs ont décidé de bâtir des quartiers pour ses travailleurs, qui incluaient des logements et des services pour la vie quotidienne.

 

Source : https://www.google.es/maps/

En 1873 « la location d’exploration a fini par être sujet d’un contrat entre la société La Sabina et une firme anglaise, intitulée Mason & Barry, avec siège à Londres [2] ». « En peux années, São Domingos est devenu un des plus grands complexes miniers de l’Europe [3] », pas seulement pour son activité industrielle minière, mais aussi pour les quartiers et l’infrastructure y créé. La mine est restée active jusqu’aux 1966 et laissée à l'abandon. Par contre, le village est continué à être habité jusqu’aujourd’hui. «Une grande destruction et dégradation aussi bien des édifications que du paysage industriel s’est fait réalité à partir de la dernière décennie du XXe siècle, en étant actuellement difficile de lire et d’interpréter l’espace industriel [4] ». 

Source de l’image du fond : https://www.google.es/maps/

L'état alarmant de ce qui reste aujourd’hui du centre industriel et les valeurs d’un patrimoine qui constituent le témoin matériel et immatériel du développement de l’industrie minière au Portugal, ont réveillé l’intérêt et la préoccupation pour conserver et valoriser l’ensemble de la Mine de São Domingos. Actuellement, il existe un parcours pour le tourisme, qui inclut la visite aux anciennes installations industrielles et aussi aux quartiers de la ville.

Pour connaître de plus près la vie quotidienne et les conditions de logements des ouvriers, il y a également la possibilité de visiter le musée Casa do Mineiro, qui montre un peu la réalité des familles minières à l’époque. L’ancienne Palais d’Administration a été réhabilité et mis en valeur avec une nouvelle fonction. Depuis 2006, il marche comme un hôtel. Malgré tout ça, il reste beaucoup d’actions à faire. L’actuelle crise économique qui travers le pays avec les problèmes bureaucratiques, ont permis que plusieurs installations soient encore abandonnées.

Les logements de la Cité Ouvrière de Mina de São Domingos.

Pour donner des logements et garantir la présence de la main-d’œuvre au lieu, la compagnie anglaise Mason & Barry a fait construire un village pour tous leurs travailleurs. La ville en générale a été composée par une église, un marché, une école, un bureau de poste, un cinéma-théâtre, des terrains de sport, un hôpital, des cimetières.

 

Les diverses types de maisons à São Domingos ont été bâties et attribuées en correspondance avec la responsabilité assumée par les travailleurs dans la mine. Selon Gomes, Reis, Baltazar (2002), la société de Mine de São Domingo pendant la période industrielle, était composée par quatre niveaux de statuts très bien définis. Ils ont classifiés comme premier niveau les entrepreneurs et administrateurs de la mine, qui étaient les anglais. Le deuxième niveau le constituait les techniciens, les professeurs, les médecins, les commerçants. Dans le troisième ils étaient les maîtres d'œuvres et les ouvriers spécialisés, en étant les ouvriers et ses familles le dernier niveau de la population de São Domingos. « Environ dix mil personnes habitaient dans le quartier des ouvriers situé autour du complexe [5] ».

En accord avec ces niveaux de statuts, la compagnie anglaise a créé des logements pour chaque groupe. Alves (2007) affirme : « chaque quartier était destiné à groupes socio-professionnels diverses, pour souligner la hiérarchie de travail dans l’espace extérieur et publique [6] ». De cette manière, Mason & Barry a fait un quartier pour les ouvriers avec des conditions minimales d’habitabilité, un quartier pour les professionnels un peu mieux considéré, et un autre pour les propres anglais composé par grandes et luxueuses maisons.

 

Dans ce texte nous concentrons notre attention dans les logements ouvriers et les logements des anglais, car ils sont plus documentés par rapport aux autres.

 

Ensuite, nous présentons une possible typologie de logement selon les différents niveaux de statuts proposés par Gomes, Reis, Baltazar (2002) :

Maison du Type 1 : Maisons en formant bandes de logements unis par murs mitoyens (logement de 16 m2 destinées aux ouvriers).

La toilette était à usage collectif en forme de latrines, laquelle se trouvait dehors de l’espace intérieur des logements. Les fours à pain étaient également d’usage collectif, « qui ont devenus les centres de sociabilité féminines [7] ».

 

Grâce à la création du Centro de Documentação da Fundação Serrão Martins avec la Casa do Mineiro, qui récrée l’intérieur d’une maison typique minière, nous pouvons connaître aujourd’hui sa distribution des espaces habitables dans un même chambre, ainsi que les mauvaises conditions d'habitabilité, avec lesquelles vivaient les ouvriers et leurs familles. 

Du point de vue urbanistique, les logements pour les ouvriers ont été conçus et construites en forme de bandes, c’est-à-dire, l’une à côté de l’autre à travers un mur mitoyen. Cette distribution peut se visualiser parfaitement dès une vue aérienne. Le village n’avait pas des parcelles urbaines définies, avec jardins, trottoirs et rues, comme dans le cas de la cité ouvrière de Noisiel, en France et celui de Nuova Schio, en Italie. Les logements pour les ouvriers ont été faits sans aucun confort, soit thermique, acoustique, que de vie privée. Ceux-ci étaient composés par un espace commun de 4 mètres par 4 mètres, en faisant un total de 16 mètres carrés par famille ouvrière. Tant la zone privée comme la zone collective étaient dans un même espace habitable : d’une part un lit et un meuble pour garder les vêtements, et de l’autre part la cuisine avec une petite table à manger, tous dans une seule chambre. 

Les ouvriers habitaient dans des conditions très critiques. La fourniture d'énergie électrique du central, installé dans la zone industrielle de la mine n’est pas arrivée aux logements qu’aux années 1980 [8]. Pendant la période d’extraction de minéral, l’électricité seulement était destinée aux premiers niveaux de statuts de la population. La fourniture de l’eau par canalisation a commencé à partir de 1993 [9]. Avant, les ouvriers devaient transporter manuellement l’eau jusqu’au logement pour s'en approvisionner.

Un chemin de terre séparait les différentes bandes de logements. Il n’existait pas des espaces extérieurs qui offriraient intimité à chaque famille. Une porte et une fenêtre dans la façade principale étaient le seul moyen pour lesquelles les logements recevaient illumination et ventilation naturelle.

Source de l’identification: Auteur. Source des photos au fond : Spencer Moise.

Selon Alves (2007), « dans les actuelles remodelassions, les espaces sont unis par l’intérieur, et les portes transformées en fenêtres, qui conserve le numéro de la porte originale [10] ».  

La pauvreté de l’architecture et du design extérieur de ses façades est ce qui caractérise le paysage urbain du quartier ouvrier. Les édifications montrent une image typique d’Alentejo, sans décoration et elles sont toute peintes en blanc. Dans le cas des bandes de logements ouvriers de São Domingos, l’absence d’éléments décoratifs est remarquable. Les couvertures des maisons possèdent une inclination pour l’expulsion de l’eau de la pluie, recouvertes de tuiles comme système d’imperméabilisation. Aujourd’hui, les humbles logements appartiennent aux anciens miniers et à ses familles, lesquelles ont été vendues aux ce qui l’habitent plus d’années après la fermeture de la mine.  

Source de l’identification : Auteur. Source des photos au fond : Spencer Moise.

Maison du Type 2 : Maisons en formant bandes de logements unis par murs mitoyens (logement de 32 m2 destinées aux ouvriers).

Ce type de maison a été composé par deux logements de 16 mètres carrés, unis par une porte, en faisant une surface totale de 32 mètres carrés.    

Maison du Type 3 : Maisons destinées aux techniciens, aux professeurs, aux médecins, aux commerçants.

Maison du Type 4 : Maison isolées dans le quartier des anglais (destinées aux entrepreneurs et les propriétaires de la mine).

Une différence abyssale distance le quartier des ouvriers du quartier des hauts dirigeants de la mine. São Domingos a constaté l’installation de la première central électrique d’Alentejo[11], localisée près des bureaux ferroviaires, des machines et des entrepôts. Les premiers bénéficiaires de ce progrès à l’époque étaient les anglais, qui ont construit le connu quartier des anglais, un peu loin du quartier ouvrier.

Les propriétaires de la Mine de São Domingos ont fait bâtir un jardin qui allait constituer le centre urbain de ceux qui possédaient la plus haute hiérarchie dans la mine. Les logements de l’élite, caractérisés par des grands espaces intérieurs, ont été localisées autour du ce jardin, près aussi du Campo de Jogos Cross Brown du Palais d’Administration, aujourd’hui Hôtel de São Domingos. Une des édifications les plus significatives était la maison de James Mason. 

Caractérisée par une architecture classique selon Custódio, J (1996), cette maison comptait avec la présence de frontons et platebandes comme éléments décoratifs dans les portes de ses façades. À différence du quartier ouvrier, les habitants du quartier des anglais étaient bénéficiés de privilèges, entre confort, vie privée et loisir. Les maisons étaient séparées de l’espace extérieur par des jardins et des murs, qui les entouraient. Actuellement, la plupart de ces spacieuses maisons ont reçu de nouvelles fonctions grâce aux projets de mis en valeur pour les générations présentes et futures.

[1] Custódio, James Mason e a construçao da imagem da Mina de S. Domingos, p. 201. Texte original en portugais: “Entre agosto de 1857 e os inícios de 1859, nem dois anos foram suficientes para o crecimento das instalações mineiras : o equipamento técnico de superficie, indispensável à matérializaçao da exploraçao industriel; os primeiros poços; as primeiras obras de subsolo; as primeiras habitaçoes da comunidade mineira contratada para as obras de arranque”.

[2] Custódio, James Mason e a construçao da imagem da Mina de S. Domingos, p. 201. Texte original en portugais: “... o arrendamento de exploração acabou por ser objecto de um contrato entre sociedade La Sabina e uma firma inglesa, intitulada Mason & Barry, com sede em Londres”.

[3] Castanheira, Da Mina de São Domingos ao Pomarão, s.p. Texte original en portugais: “Em poucos anos, São Domingos transformou-se num dos maiores complexos mineiros da Europa”.

[4] Alves,  Mina de S. Domingos: Breve historial, p.30. Texte original en portugais: “A grande destruição e degradação tanto dos edificios como da paisagem industrial deu-se a partir da última década do século XX, sendo actualmente difícil a leitura e interpretação do espaço industrial”.  

[5] Castanheira, Da Mina de São Domingos ao Pomarão, s.p. Texte original en portugais: “Nos bairros operários situados em redor do complexo chegaram a viver quase dez mil pessoas”.

[6] Alves,  Mina de S. Domingos: Breve historial, p.36. Texte original en portugais : “Cada bairro era destinado a grupos sócio-profissionais distintos, de forma a vincar no espaço exterior e público, a hierarquia de trabalho”.

[7] Alves,  Mina de S. Domingos: Breve historial, p.36. Texte original en portugais: “que se tornavam os centros de sociabilidade femenina”.

[8] Alves M. Helena, Mina de S. Domingos: Entre o património construido e os projetos de musealização, p. 53.

[9] Ídem.

[10] Alves,  Mina de S. Domingos: Breve historial, p.36. Texte original en portugais: “nas actuais remodelações, os quartos são unidos pelo interior, e as portas transformadas em janelas, que ostentam o número da porta primitiva”.

[11] Conjunto da Mina de São Domingos (Corte do Pinto), http://www.terraspulodolobo.com/regiao/conjunto-da-mina-de-sao-domingos-corte-do-pinto_r107, dernière consultation en ligne 10/05/2015.

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